Lilo & Stitch continue de cartonner pour son troisième week-end d’exploitation, ajoutant 32,5 millions de dollars à son score, pour un total impressionnant de 335 millions. En comparaison, Ballerina, malgré un budget de 90 millions, démarre en dessous des attentes avec seulement 25 millions, loin des 40 millions visés.
Le dernier Mission : Impossible, estimé à 15 millions ce week-end, semble suivre la trajectoire de Dead Reckoning, qui avait terminé autour des 172 millions il y a deux ans. Score, d’autant plus inquiétant que ce huitième opus a coûté près de 400 millions de dollars à Paramount/Skydance.
Quant à Karate Kid Legends, le décrochage est net. Avec 8,7 millions estimés pour son second week-end aux États-Unis, le film voit déjà sa carrière domestique s’essouffler. À peine 35,4 millions cumulés, et aucune chance d’atteindre les 50 millions au final. À l’échelle mondiale, le constat est similaire : les recettes ne devraient pas dépasser les 35 millions.
En Chine, c’est l’indifférence totale. Sorti ce week-end avec 50 % de séances en moins que ses concurrents, le film n’a rapporté que 500 000 dollars depuis sa sortie samedi. Une entrée insignifiante, sans surprise pour Sony, qui n’a ni promu le film, ni compté sur le marché chinois. Là-bas, ni la trilogie des années 80, ni la série Cobra Kai ne jouissent d’une quelconque reconnaissance. Le genre même du film — un jeune qui apprend les arts-martiaux — ne trouve plus preneur au cinéma depuis des années. Plus largement encore, les films d’arts martiaux sont désormais cantonnés aux plateformes comme iQIYI, Youku ou Tencent Video. De plus, Karate Kid Legends est clairement vu en Chine comme un poncif culturel chinois made in Hollywood.
Même la présence de Jackie Chan, 71 ans, n’a pas suffi à créer l’événement. D’autant que la légende de 71 ans, d’après les fans de la première heure chinois, n’apparaît à l’écran qu’une trentaine de minutes sur les 96 que compte le film, dans un rôle secondaire loin d’être au cœur de l’intrigue, contrairement au reboot de 2010 — qui n’avait lui-même pas marqué les esprits en Chine.
Le timing n’a rien arrangé : en pleine période d’examens, le film a aussi circulé très tôt sur les sites pirates, notamment à cause de sa sortie anticipée en Amérique du Sud.
En fin de compte, avec son budget modeste de 45M$, tous les signaux pointent vers une stratégie déjà anticipée par Sony : utiliser la sortie en salles comme simple tremplin vers le streaming. Le partenariat prolongé avec Netflix en est l’illustration, et bien que la date officielle n’ait pas encore été confirmée, Karate Kid Legends est attendu sur la plateforme autour du 27 septembre 2025 aux États-Unis. Un signal qui incite clairement les abonnés à ne pas se déplacer. Ce signal a été d’autant plus explicite qu’au jour même de sa sortie en salle aux États-Unis, Karate Kid Legends était déjà promu parmi les titres à venir sur Netflix. Un message sans ambiguïté, qui semble s’adresser en priorité aux amateurs de la série maison Cobra Kai, pourtant peu concernés par une intrigue détachée de la série, mais habitués depuis des années à suivre cet univers depuis leur canapé.
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