Sortie le 28 aout dans les salles chinoises, le documentaire événement KungFu Stuntmen : Neve Say No a déçu au box-office. Le documentaire de Junzi Wei n’a guère brillé avec un pauvre 80.000 $ sur ses deux jours d’exploitations. Alors certes, le documentaire est sorti dans une combinaison de salles très réduites. Ajouté à la restriction sanitaire qui limite à 65% la capacité des salles de cinéma depuis fin juillet et vous n’aurez guère de chance de vous faire une place face à la concurrence.
Sortie le 27 août dernier, Free Guy avec Ryan Reynolds déloge de la première place Raging Fire avec Donnie Yen et Nicholas Tse qui a profité pendant un mois d’une absence de concurrence. En effet, devant la recrudescence de l’épidémie, de nombreux films attendus comme The Battle at Lake Changjin réalisé communément par trois cadors du cinéma chinois – à savoir Tsui Hark, Dante Lam et Chen Kaige – a annulé sa sortie au mois d’août tout comme les grosses productions américaines comme Black Widow, Jungle Cruise ou Suicide Squad. De ce fait, Raging Fire devient le carton de l’été avec 165M$ au compteur. Tandis que Free Guy ouvre avec près de 25M$ sur son premier week-end d’exploitation en Chine.
Néanmoins, les spectateurs qui se sont déplacés pour voir KungFu Stuntmen : Never Say No, sont loin d’être déçu. Beaucoup décrivent un documentaire solide et sont émus de l’hommage rendu à ces hommes de l’ombre qui se sont donnés corps et âmes afin de faire rayonner l’industrie du cinéma de Hong-Kong à travers le monde. De l’aveu même de Tsui Hark, l’âge d’or du cinéma d’action de Hong-Kong est dorénavant impossible à reproduire en raison de la mentalité (que l’on peut comprendre) et de la sécurité exigée sur les plateaux de tournage de nos jours. Certains spectateurs regrettent néanmoins l’absence d’entretien avec Jackie Chan, icone incontournable de cette génération de doux dingue.
Le réalisateur du documentaire dit regretter certaines choses comme cette absence d’entretien avec la superstar au montage final. L’entretien existerait, mais on imagine que la présence de Jackie devait faire de l’ombre aux autres protagonistes. Le but du documentaire étant justement de mettre en lumière ces cascadeurs anonymes. Néanmoins, KungFu Stuntmen fait naturellement mention de Jackie à travers les commentaires, photos et extraits de films. Des extraits de films qui émanent essentiellement des productions de la Golden Harvest ce qui peut expliquer également l’absence de Gordon Liu et Liu Chia-Lang connu pour avoir fait leurs succès chez la Shaw Brothers… question de droit et de budget naturellement.
Le documentaire reste néanmoins incontournable pour tout fan du cinéma d’actions de Hong-Kong des années 80 et 90. Dans l’espoir de le voir un jour en France.
2 Comments
Newkolby
Pourtant dans la bande annonce, les film de JC sont les plus importants, bizarre quand même
Tirry
Pas forcément, il faut bien se vendre. Jackie Chan est une valeur sûr notamment à l’international. C’est pour cela qu’il y a beaucoup d’extrait de ses films.
Je ne doute pas qu’un jour, il y aura le même genre de documentaire mais uniquement centré sur la Jackie Chan Stuntmen Team.