Mal écrit, mal monté, mal joué… le blockbuster de Stanley Tong de 60M$ de budget censé faire la nique à Mission Impossible et Fast and Furious est un échec patent aussi bien public que critique. Pour autant, ça n’empêche pas le réalisateur de remettre le couvert avec un pitch tout aussi pété que le premier.
Aujourd’hui, nous apprenons donc que le scénario de Vanguard 2 (écrit par Stanley Tong) a été validé par le Bureau National du Film (le CNC chinois) et donc autorisé à être tourner.
Avant même la sortie du premier film, Stanley Tong disait vouloir créer une franchise à la James Bond ou Mission Impossible. Le premier film voyait Jackie Chan en mode « semi retraite » donner des ordres à une bande de jeune afin de sauver son ami kidnapper par un méchant mercenaire. Au final, c’était près de 2h d’ennui avec des CGI et des sequences d’actions sans queue ni tête. Le pire, c’est que le pitch de Vanguard 2 semble reproduire les mêmes scories : Tang Huating (Jackie Chan donc) assiste à la conférence de son fils qui présente une puce électronique révolutionnaire. Après la conférence, ce dernier est kidnappé. Tang Huating n’a pas d’autre choix que de sauver son fils et affronter des ennemis extrêmement dangereux.
Bref, on s’ennui déjà.
La bonne nouvelle, c’est qu’obtenir une validation du Bureau National du Film n’est pas synonyme de financement. De nombreux films ont ainsi obtenu le feu vert, sans pour autant avoir été tourné. C’est le cas par exemple de Five Against a Bullet, Bodyguard Story de Ding Sheng ou encore l’autre nanar de Stanley Tong, Pink Panda.
6 Comments
Newkolby
Résumé ainsi, ça ne donne pas du tout envie, mais avoir un réalisateur d’un cran plus haut pourrait donner une autre tournure au film ce qui serait un bien pour un mal. Le picht est clairement simple, mais si derrière il y a une équipe efficace, je pense que ça fera l’affaire.
dragonheart
Et si Stanley était revanchard et voulait réparer l’échec de Vanguard ? Oui le pitch est très maigre comme le premier, mais faut voir comment il se développe et la conception des scènes d’action.
Bon après je disais pareil de Vanguard par rapport à Kung Fu Yoga…
Où est passé le Stanley de Supercop, Rumble et Contre-attaque ? Je crois que l’argent à foison, cette fixette sur les USA et sur les CGI l’éloignent de ses compétences réelles. Cette génération des années 80-90 doit rester dans un cadre plus artisanal, authentique et humble. Donc de vraies cascades, de vrais combats, de vraies explosions à l’ancienne. Et une photographie naturelle sans ces couleurs artificielles et ces halos de lumière scintillants ajoutés par ordi.
Newkolby
Totalement d’accord avec toi, en décor naturel et plus de risques dans les actions comme le fait Donnie yen actuellement, vanguard aurait un autre visage, il faut le dire vanguard à exagéré dans les effets et CGI,et la direction d’action était très mal coordonnées. Comme tu le dis un Stanley revanchard pourrait faire pencher la balance mais je n’y crois pas trop. Dans l’article précédent Jackie parlait de la fainagnance des nouveaux acteurs et sur ce point il a entièrement raison
Tirry
Aucun espoir a attendre de la part de Stanley Tong. Il est celui qui influence très mal Jackie. C’est lui qui lui a conseillé de s’entourer de jeunot et ce dès 2012 avec Chinese Zodiac que Stanley a co-écrit et co-produit. Si on ajoute ses mauvais goûts pour un cinéma hollywoodien foutraque bourré de CGI et de situation sans queue ni tête le tout emballé par une photo dégueulasse. C’est la cata.
Stanley Tong est le Rob Cohen ou le Simon West du cinéma chinois. Il pense que la qualité d’un film passe par la taille des explosions.
Les anciens films de Stanley (jusqu’à 1996 donc) était bon parce qu’il y avait le producteur Leonard Ho pour le guider et les capacités athlétiques de Jackie sur lesquelles il se reposait allégrement.
Le seul petit espoir par rapport au pitch merdique c’est que l’intrigue et le récit ne concerne que Jackie. Mais alors pourquoi l’avoir appeler Vanguard 2…
dragonheart
Jackie a aussi sa part de responsabilité. Ce n’est pas toujours uniquement la faute des autres. Pour le coup, je sens chez Stanley un penchant vers un peu plus de violence alors que Jackie est vraiment bisounours.
Il manque clairement un grand producteur derrière, un Raymond Chow, un Leonard Ho qui tient la baraque. Albert Yeung de chez Emperor Multimedia Group a ce profil. Jackie aurait dû y rester au lieu de s’installer en Chine. Depuis son départ de la Golden Harvest, il navigue à vue, passe de studio en studio et de film improbable en film improbable. Après, la mode n’est plus aux contrats longue durée dans une unique boite de prod.
Tirry
C’est surtout facile de dédouaner le réalisateur qui plus est, également auteur du scénario.
Comme l’atteste ses derniers films depuis 2016, Jackie participe de moins en moins voir, plus du tout (Vanguard, Ride On) à la production des films dans lequel il est. Les derniers en date sont en réalité Dragon Blade, Skiptrace et Snafu et My Diary.
Aujourd’hui, Jackie attend qu’on lui propose des rôles. Alors oui, son défaut c’est d’accepter aveuglement les propositions de ses amis comme Stanley Tong.
Mais le côté Jackie qui supervise tout. C’est terminé. Un regard évident sur la JC Stunt Team à la rigueur notamment ses scènes d’actions. Mais ca s’arrête là.
Le réalisateur est le seul responsable qualité.